En plein Océan Indien, un navire marchand danois se fait attaquer par des pirates somaliens qui prennent en otage son équipage. Le PDG de l'entreprise, propriétaire du paquebot, va avoir la lourde tache de négocier avec ces ravisseurs dont l'affût du gain va les mener à des réactions incompréhensibles.
Un bijou de cinéma
Tobias Lindholm réalise un incroyable film dont seuls les Danois ont le secret. Il réussit à faire découvrir au spectateur l'envers du décor d'une prise d'otage, vacillant entre le point de vue des otages et du PDG. Le spectateur est pris dans cet engrenage jusqu'à la dernière scène.
Dès les premières minutes du film, le réalisateur entre dans l'univers de ces marins qui attendent avec impatience leur retour sur la terre ferme. Lorsqu'on est sur le bateau, la caméra vacille avec le mouvement des vagues. On se prend ainsi pour un membre à part entière de l'équipe. Ce sentiment d'intégrité du spectateur joue un rôle important dans le suspens du film. Cette sensation est alors accentuée par la barrière de la langue. Les dialogues en somalien ne sont pas sous-titrés, plaçant le spectateur dans la même situation que les otages. Il arrive à ressentir cette sensation étrange d'incompréhension entre les ravisseurs et leurs captifs qui n'ont pour seul moyen de communication que les gestes.
Le réalisateur réussit, en ne mettant pas en scène la prise d'otage du bateau, à faire comprendre que son film est avant tout axé sur la négociation et l'humain. On découvre l'instinct animal de l'Homme, prêt à tout pour survivre. La psychologie des protagonistes est filmée avec justesse, sans excès et avec beaucoup de véracité. On se rend compte au fur et à mesure du film que les pirates et les membres de l'équipage vont tisser des liens assez complexes. C'était sans compter le pouvoir de l'argent sur les Hommes.
Tobias Lindholm fait le choix de ne pas inclure de bande-son à l'intrigue et décide de garder les bruits environnants. De même, à la fin du film, la musique arrive tardivement, laissant un blanc sonore durant l’énumération des acteurs.
Ce film danois n'a rien à envier au film américain, bien au contraire. Le réalisme de l'image et des acteurs vont faire la différence. Tout est dans la justesse, à la limite du documentaire, la mise en scène en fait un excellent film.
Dès les premières minutes du film, le réalisateur entre dans l'univers de ces marins qui attendent avec impatience leur retour sur la terre ferme. Lorsqu'on est sur le bateau, la caméra vacille avec le mouvement des vagues. On se prend ainsi pour un membre à part entière de l'équipe. Ce sentiment d'intégrité du spectateur joue un rôle important dans le suspens du film. Cette sensation est alors accentuée par la barrière de la langue. Les dialogues en somalien ne sont pas sous-titrés, plaçant le spectateur dans la même situation que les otages. Il arrive à ressentir cette sensation étrange d'incompréhension entre les ravisseurs et leurs captifs qui n'ont pour seul moyen de communication que les gestes.
Le réalisateur réussit, en ne mettant pas en scène la prise d'otage du bateau, à faire comprendre que son film est avant tout axé sur la négociation et l'humain. On découvre l'instinct animal de l'Homme, prêt à tout pour survivre. La psychologie des protagonistes est filmée avec justesse, sans excès et avec beaucoup de véracité. On se rend compte au fur et à mesure du film que les pirates et les membres de l'équipage vont tisser des liens assez complexes. C'était sans compter le pouvoir de l'argent sur les Hommes.
Tobias Lindholm fait le choix de ne pas inclure de bande-son à l'intrigue et décide de garder les bruits environnants. De même, à la fin du film, la musique arrive tardivement, laissant un blanc sonore durant l’énumération des acteurs.
Ce film danois n'a rien à envier au film américain, bien au contraire. Le réalisme de l'image et des acteurs vont faire la différence. Tout est dans la justesse, à la limite du documentaire, la mise en scène en fait un excellent film.
Une distribution très Borgen
Tobias Lindholm prend l'initiative d'intégrer très peu d'acteurs confirmés pour son film, afin de rendre plus réaliste la mise en scène. Il faut noter que l'homme jouant le négociateur n'est autre qu'un véritable négociateur formé pour ce genre de situation.
Le réalisateur danois choisit de mettre en lumière son acteur de prédilection, Pilou Asbaek, rendu célèbre par la série Borgen. Il incarne avec brio ce cuisinier espérant retrouver sa femme et sa fille. Il sera prêt à tout pour sauver les membres de l'équipage.
Le PDG est interprété avec génie par Søren Malling, tentant de ne pas se faire dépasser par ses émotions. Il s'était déjà fait remarquer après une apparition dans le film danois Royal Affair.
Dar Salim, l'acteur danois également rendu célèbre par la série Borgen mais aussi pour son apparition dans Game of Thrones, fait également parti du casting.
Hijacking est le film de prise d'otage maritime par excellence. Le réalisateur nous transmet le stress des otages, mais également celui des négociateurs qui ont la vie de leur équipage entre leurs mains. Ce double huis clos fait du nouveau film de Tobias Lindholm un film intense et rempli d'humanité. Le film remet en cause non pas la piraterie somalienne, mais le prix de la vie. Combien un PDG sera-t-il prêt à donner pour ses employés ?
Le réalisateur danois choisit de mettre en lumière son acteur de prédilection, Pilou Asbaek, rendu célèbre par la série Borgen. Il incarne avec brio ce cuisinier espérant retrouver sa femme et sa fille. Il sera prêt à tout pour sauver les membres de l'équipage.
Le PDG est interprété avec génie par Søren Malling, tentant de ne pas se faire dépasser par ses émotions. Il s'était déjà fait remarquer après une apparition dans le film danois Royal Affair.
Dar Salim, l'acteur danois également rendu célèbre par la série Borgen mais aussi pour son apparition dans Game of Thrones, fait également parti du casting.
Hijacking est le film de prise d'otage maritime par excellence. Le réalisateur nous transmet le stress des otages, mais également celui des négociateurs qui ont la vie de leur équipage entre leurs mains. Ce double huis clos fait du nouveau film de Tobias Lindholm un film intense et rempli d'humanité. Le film remet en cause non pas la piraterie somalienne, mais le prix de la vie. Combien un PDG sera-t-il prêt à donner pour ses employés ?